vendredi 25 novembre 2011

François Bayrou 2012 dans les bacs





François Bayrou, l’éternel troisième homme (dans sa tête en tout cas), a "officiellement" annoncé hier qu'il allait se déclarer "officiellement" candidat à l’élection présidentielle le 5 Décembre prochain (soupire de soulagement) ... quel teasing ! (je m'en lèche les babines)



C’est hier, sur un plateau de télévision, interviewé par Laurence Ferrari et François Bachy dans l’émission "Parole Directe", que François Bayrou a joué son tube "parce qu'il faut absolument que le pays reparte sur des bases nouvelles ". Après tout, il a eu du succès en 2007 avec "il faut que la France prenne un autre chemin", alors pourquoi ne pas tenter un come-back dans les charts avec un extended-remix

Mais 2007 c’est "déjà"un autre monde 

Il est loin l'air frais des Pyrénées, la place du village accroché à la montagne, le ciel bleu azur sur fond bucolique ... pour 2012 ce sera TF1 (la même chaine qu'il classait du coté obscure de la Sarkozie en 2006) , ce sera à visage fermé (fini les sourires, faire la gueule est de rigueur) pour le reste, ce sera classique : On tape sur tout le monde on verra bien plus tard.

Mais pourquoi n'en finit-il plus d'annoncer sa candidature ? une façon ultime d'essayer d'exister ?  ou bien l'aveu d'un message qui ne trouve plus d'écho ? Car il est vrai que depuis qu'il a planté Ségolène Royal au bas de son immeuble, le paysage politique français a bien changé. François Bayrou a été depuis, la victime de sa politique de personnalisation à outrance de son parti, laissant ainsi le Modem se vider de ses forces vives qui ont fait de la campagne de 2007 un éphémère succès.

Comment François Bayrou peut-il faire mieux qu'en 2007 avec un groupe parlementaire en moins, des élus en voie de disparition (financement revu à la baisse), et un Christian Hervé Morin en embuscade, voulant mettre main basse sur le même territoire politique : l’extrême centre ! (situé entre le centre gauche d'Hollande et le centre droit de Sarkozy ... la surface d'un doudou !)

En attendant donc la supra-annonce officielle de décembre, souhaitons à François Bayrou, à défaut de gagner l’élection, tout au moins de grignoter le maximum de voix à Nicolas Sarkozy au premier tour. Ce ne sera pas la panacée mais ce sera toujours ça de pris !