dimanche 29 janvier 2012

Le courage selon Sarkozy





Les ténors "aphones" de l'UMP, réunis hier en convention à la Porte de Versailles, ont tenté par tous les moyens de nous vendre le prétendu "courage" de Nicolas Sarkozy comme étant l'ultime choix déterminant pour 2012. Le candidat sortant fait donc le pari de l'anosognosie de tout un peuple et tente d'engager une campagne présidentielle en essayant de contourner son calamiteux bilan.

« Si la justice se présentait toujours sous l'apparence du courage, il y aurait plus de justice » Alain

Dans la même journée, plusieurs actes dit "courageux" relayés par la presse nous ont donné une idée de ce qu'est le "courage" selon Sarkozy :
  • Le courage de se cacher derrière Merkel après nous avoir bassiné avec l'identité nationale ouvrant un boulevard au FN ? Que pense Lionnel Luca du débarquement de la chancelière dans les meetings de Sarkozy ?
  • Le courage d'augmenter la TVA en faisant payer tout le monde après avoir supprimé l'ISF qui ne concerne que certains ?
  • Le courage de dénoncer dans la presse les fraudeurs aux allocations alors que les évadés fiscaux continuent à faire la UNE des magazines en toute impunité ?
N'allez pas penser que cette liste est exhaustive, non, ce ne sont là que quelques "marques de courage" intervenues seulement hier, imaginez-vous cela sur tout un quinquennat ... le courage, en veux-tu en voilà ...

Pour ma part, je préfère, et de loin, les mots apposés au courage dans le discours de Jaurès à la jeunesse :
Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques.


Et si, comme moi, vous êtes d'accord avec cette conclusion ...
Je conclurai sur une évidence, le danger du courage médiatisé. Le courage politique ne doit jamais se dire courageux. Rien de plus dangereux ni de plus pervers que de se regarder agir courageusement, d'en être fier et de se commenter ou que d'entamer son discours avec des formules comme «j'ai le courage de vous dire». Le courage qui se contemple lui-même s'autodétruit ; il devient le ressort de la décision quand il n'en doit être qu'un attribut ; il quête les commentaires flatteurs. Je ne suis jamais courageux : seuls les autres peuvent en décider. Le courage politique est un bon serviteur mais un piètre maître.
... je vous conseille la lecture de l'article duquel elle a été extraite.



1 commentaires:

Anonyme a dit…

Les types qui arrivent à tout mettre dans un seul mot, parfois dans une phrase, on a vu ce que cela produit depuis des siècles.
Les plus grandes misères ont toujours été validées à l'aide des plus grandes idées.
Pour reprendre Victor Hugo, il y a deux grands caractères, les courtisans qui détruisent et les serviteurs. Et chez les serviteurs ceux qui croient et ceux qui doutent que même les mots peuvent représenter la richesse des concepts.
Cordialement