jeudi 19 avril 2012

La toile silencieuse de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a beaucoup d’amis sur Facebook. Ou plutôt beaucoup d’abonnés car lorsqu’on s’adresse à un ami, généralement il vous répond. Le candidat de l’UMP n’a pas cette chance. Par ailleurs, il a une conception de l’échange bien particulière : les commentaires ne sont pas permis. 


Les internautes ne peuvent donc que dire “J’aime” ou partager.

Ses équipes ont fondé leur stratégie digitale de campagne sur ce réseau. Ainsi, de multiples initiatives ont été lancées : « NS connect », « Idées », la Timeline etc. Soit autant d’occasions d’interagir avec ses « soutiens ». L’interaction, le partage, telle est justement la vocation de Facebook. Mais c’est là que le bat blesse. Ce réseau propose un indicateur : le nombre de personnes « qui en parlent » et qui comptabilise les différentes actions des internautes sur la page. Si l’on établit le ratio de cet indicateur à celui du nombre de « fans », on s’aperçoit que seulement 6,5% de la communauté du président-candidat est active contre 31,45% pour François Hollande. Soit plus de 4 fois.

Si l’on poursuit dans cette voie, on peut également souligner que N. Sarkozy s’est converti au participatif en lançant le 2 avril  l’application « Idées »  proposant aux internautes de remonter leurs propositions. On peut parler de revirement de la part de celui qui avait été le premier à railler en 2007 Ségolène Royal et ses 350 000 contributions d’internautes. Résultat pour son application: 3 939 contributeurs en 17 jours soit 0,65% de sa communauté.

Pour autant d’après M. Diaz et N. Princen, ce sont les seuls à mener en ligne une « campagne sociale ». Ou plutôt les seuls à susciter une si grande majorité de silences.


par @BenjaminFallot (responsable de la veille et de la prospective pour la campagne web de François Hollande) 


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