Quelle a été ma surprise ce matin d’apprendre, en sirotant mon triste café sans nicotine, que notre cher président de la république avait envoyé une lettre " à tous les parlementaires ". L’envoi de lettre par le président aux représentants de la nation n’étant pas prévu par la constitution, j’ai tout de suite pensé à une carte postale, type sable fin, soleil couchant, le fort de Brégançon en ombre chinoise dominant le tout, agrémentée d’un '' Ici il fait beau, vous nous manquez déjà, vivement septembre ''. Mais j’ai vite repris mes esprits, allumé une cigarette … ouf, mon dieu j’étais aveugle, à présent je vois !
Pourquoi une lettre aux parlementaires ? Pourquoi pas une tribune dans le Figaro ? Un clip sur Youtube, ou même un twitt ! '' C'est une première! '' s’est exclamé à propos de l’envoi de cette lettre, ce cher Bernard Accoyé au Figaro. Ah ça oui, c’est historique puisque le président d’après la constitution – excusez-moi de la prendre en référence - a bien la possibilité de communiquer avec les deux assemblées du parlement par des messages qu'il fait lire ou même de s’adresser devant un congrès réuni à Versailles, mais aucune trace de l’envoi d’une correspondance … mais bon, nous n’en sommes plus à ce type de détails près.
La logique présidentielle se résume bien par cette phrase de l’Elysée concernant cette missive : " Un moyen de communication original et utile " et la constitution alors ? pff...au caniveau !
En cette " fin d’amorce de début de campagne " tout n’est plus que politique ! Ce choix là en est bien la preuve ! Vous avez dit ficelle ? Alors ma naïveté n’a vraiment pas d’égal !!!!
- - Non !
- - La règle d’or !
- Ah non ! Connais pas ! c’est quoi ?L’homme qui valait 1650 milliards nous prêche donc sa bonne parole au bout de 4 ans de descente dans les abysses du déficit « fais ce que je dis, pas ce que je fais » en somme. En seulement quatre ans, le gouvernement en place a creusé la dette autant que les cinq précédents cumulés depuis 1993 ! Fallait le faire ! Et bien ils l’ont fait !
J’entends de loin les voix de la droite s’élever : « c’est la crise ! ». Elle à bon dos celle-là quand même, mais elle n’explique pas tout ! Rien qu’en 2007, après l’accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy, la dette s’est creusée de 100 milliards sans crise, mais avec des cadeaux fiscaux comme « feu » le bouclier fiscal entre autres.
« Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
--Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
--Vous chantiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! Dansez maintenant. »
Fables, livre I (1668) Tweeter
1 commentaires:
Bravo pour ce billet !! Vous décrivez bien l'incohérence de notre président et surtout cette habitude qu'il a prise depuis maintenant 4 ans, de considérer les français comme des belettes attardées! j'ai beaucoup aimé votre style, drôle mais qui n'enlève rien à la gravité du sujet
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